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Cancer colorectal

Qu’est-ce qu’un cancer colorectal ?

Comme tout cancer, le cancer colorectal, se traduit par la formation d’une masse de cellules anormales, pouvant nécessiter un traitement.

Cette masse prend naissance dans un des composants de l’appareil digestif, le gros intestin, lui-même constitué du côlon et du rectum.

Dans 80% des cas, la masse de cellules anormales qui se développe dans la muqueuse du côlon se révèle d’abord bénigne.

Puis elle évolue lentement vers une tumeur maligne, caractéristique d’un cancer.

Appareil digestif

L’appareil digestif (ou système digestif ou système gastro-intestinal) regroupe le tube digestif et plusieurs organes.

Tube digestif

Il s’agit du conduit qui transporte et gère les aliments, de l’ingestion jusqu’à l’élimination des déchets issus de la digestion. Il mesure ainsi plusieurs mètres de long.

Le tube digestif comprend en fait :

  • la bouche,
  • le pharynx, carrefour entre les voies digestives et les voies aériennes,
  • l’oesophage,
  • l’estomac,
  • l’intestin, lui-même composé de l’intestin grêle et du gros intestin,
  • l’anus.
schéma du système digestif où peut se développer un cancer colorectal pouvant nécessiter un traitement

Organes du système digestif

Ils ont chacun un rôle dans le processus de digestion des aliments :

  • les glandes salivaires,
  • le foie,
  • la vésicule biliaire,
  • le pancréas.

Le gros intestin

Le gros intestin se compose du côlon et du rectum.

2/3 des cancers colorectaux touchent effectivement le côlon et 1/3 le rectum.

Le côlon

Mesurant 1,5 mètres, il constitue la plus grande partie du gros intestin. Il a notamment pour rôle de trier les aliments digérés par l’intestin grêle. Il absorbe ensuite les éléments nutritifs. Quant au reste, il le transforme en selles qui passent ensuite dans le rectum.

Il se divise en deux parties, elles-mêmes subdivisées en deux parties. Elles se succèdent ainsi dans le sens de circulation des aliments :

schéma des parties du côlon où peut se développer un cancer colorectal pouvant nécessiter un traitement

1/ le côlon proximal, qui comprend:

  • le côlon droit ou ascendant, qui longe le côté droit de l’abdomen jusqu’à une courbure appelé l’angle droit du côlon ;
  • le côlon transverse, qui borde la partie supérieure de l’abdomen entre les deux points de courbure supérieurs, les angles droit et gauche ;

2/ le côlon distal, qui inclut :

  • le côlon gauche ou descendant, qui longe le côté gauche de l’abdomen suit le côlon transverse et l’angle gauche du côlon. Il se trouve du côté gauche de l’abdomen.
  • le côlon sigmoïde, qui borde la partie basse de l’abdomen sur une moitié et qui est relié est la dernière partie du côlon et il est relié au rectum.

Le rectum

Partie finale du gros intestin, il mesure 15 cm. 

Il reçoit donc les selles du côlon et les conserve jusqu’à ce qu’elles s’évacuent par l’anus.

Qui touche-t-il ?

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes et le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes.

2ème

3ème

Il touche en majorité les personnes adultes, près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans.

Selon les données de 2020/2021 de Santé Publique France, 43 336 nouveaux cas de cancer colorectaux sont par ailleurs détectés chaque année.

Comment se manifeste-t-il ?

Les symptômes du cancer colorectal peuvent être les suivants :

  • des diarrhées ou une constipation inhabituelle,
  • des maux de ventre et des ballonnements,
  • la sensation d’avoir constamment envie d’aller aux toilettes,
  • la présence de sang dans les selles,
  • une fatigue inexpliquée, un amaigrissement.

À un stade très avancé du cancer, de nouveaux effets pourront ensuite se manifester :

  • une occlusion intestinale,
  • une perforation de la paroi intestinale,
  • une infection au niveau du ventre.

Quels sont les facteurs de risque ?

Comme tout cancer, le cancer colorectal peut être favorisé par différents facteurs.

  • des anomalies génétiques pouvant être présentes dès la naissance, notamment identifiées en cas d’antécédents familiaux.
  • des habitudes de vie insuffisamment saines, en particulier :
    • en matière de consommation :
      • une quantité excessive de viande rouge et de charcuterie, ainsi que d’alcool,
      • une quantité insuffisante de fibres,
      • le tabac,
    • une activité physique insuffisante (sédentarité),
    • le surpoids et l’obésité.
  • une exposition environnementale défavorable (pollution de l’air, virus…).
  • l’avancée en âge.

Adopter un mode de vie plus sain permet donc de diminuer les risques de développer un cancer, colorectal notamment.

L’existence de cas de cancer colorectal dans la famille augmente d’autre part le risque d’en développer un, notamment quand :

  • il s’agit d’un parent proche,
  • il s’agit d’un cancer du côlon,
  • plusieurs membres de la famille ont été touchés,
  • le cancer s’est manifesté avant 50 ans.

Image d'une loupe sur un crabe symbolisant la recherche de symptômes pour un diagnostic du cancer et le démarrage de traitement (poumon, sein, colorectal, prostate)

Comment se fait le diagnostic ?

Pour ce type de cancer, il existe un dépistage organisé pour les hommes et femmes qui ont entre 5O et 74 ans.

Ce dépistage se présente ainsi sous la forme d’un kit pour réaliser le test de dépistage soi-même. Facile à réaliser et entièrement gratuit, il consiste donc à envoyer un prélèvement de selles à un laboratoire pour y détecter l’éventuelle présence de sang.

Si le test se révèle positif, ou dans le cas d’apparition d’autres symptômes, une coloscopie sera alors prescrite pour détecter des tumeurs bénignes avant qu’elles ne deviennent malignes.

Comment traite-t-on le cancer colorectal ?

Il existe plusieurs méthodes de traitement contre le cancer colorectal.

Elles peuvent être alors administrées seules ou en combinées.

Cela dépendra en effet de la situation : type de cancer, stade de développement, spécificités du patient.

Un protocole de soins établit la liste de ces traitements et leur succession dans le temps.

Chirurgie

Traitement le plus couramment utilisé dans le cancer colorectal, la chirurgie consiste en une intervention manuelle afin de retirer la ou les tumeur(s), ainsi qu’une portion saine autour.

Après retrait d’une partie du côlon ou du rectum, il faut ensuite raccorder les tissus restants en les recousant (la suture s’appelle l’anastomose).

Dans certains cas, cette reconstruction n’est pas possible. Le chirurgien procède alors à une colostomie, c’est-à-dire une opération qui crée un nouveau débouché pour le côlon, appelé stomie digestive, au niveau de l’abdomen. Plus précisément, elle se présente comme une petite ouverture, ronde ou ovale, de couleur rouge. Il s’agit en effet d’un tissu de muqueuse, comme l’intérieur de la bouche par exemple.

Les selles ne sont plus alors stockées par le rectum ni évacuées par l’anus. Elles sont en revanche éliminées à travers la stomie dans une poche prévue à cet effet. Cette poche se colle ainsi autour de l’ouverture pour recueillir les selles. À usage unique, elle doit donc être régulièrement changée.

La dérivation ainsi créée peut être définitive ou temporaire, pour laisser le temps à la zone opérée de cicatriser. Dans ce dernier cas, une deuxième intervention chirurgicale viendra alors la refermer.

Chimiothérapie

Autre traitement utilisé dans le cancer colorectal, il s’agit d’un médicament qui agit sur l’ensemble de l’organisme, pas de manière ciblée sur le gros intestin.

La chimio peut donc éliminer également les cellules cancéreuses propagées hors de la tumeur initiale.

Il est par ailleurs administré par voie orale ou par injection en utilisant un dispositif de perfusion (dans le thorax, dans le bras, dans la cuisse).

Radiothérapie

Cette thérapie utilise les rayons X pour supprimer les cellules cancéreuses.

Très rarement utilisée dans le cancer du côlon, la radiothérapie peut servir dans le cancer du rectum à diminuer la tumeur avant la chirurgie. Réalisée alors de manière externe, elle consiste à diriger les rayons émis par la machine sur la tumeur.

    Thérapies ciblées

    Contrairement à la chimiothérapie, les médicaments de ce type agissent de manière plus spécifique sur les cellules cancéreuses. Dans le cancer colorectal, ce traitement empêche ainsi la formation de vaisseaux sanguins permettant d’irriguer la tumeur.

    Immunothérapie

    Il s’agit d’un médicament qui stimule les défenses immunitaires du patient pour qu’elles combattent la tumeur, parfois administré dans le cancer colorectal.

    Quels effets secondaires des traitements ?

    Les traitements du cancer tels que la radiothérapie, la chimiothérapie ou la chirurgie ont pour finalité d’éliminer les cellules cancéreuses.

    Ils peuvent cependant avoir également d’autres conséquences : endommager des cellules saines, entraîner la perte d’un organe, causer des effets indésirables.

    Ces effets secondaires dépendent non seulement du traitement mais également des patients. Ils ne représentent donc pas une généralité pour tout le monde.

    Dans le cancer colorectal, voici des effets secondaires fréquemment cités :

    • changement de mode de vie imposé par la stomie,
    • hémorroïdes,
    • fatigue intense,
    • nausées et/ou vomissements,
    • diarrhées,
    • aphtes,
    • chute de cheveux.

    Quels soins contre les effets secondaires ?

    Pour agir sur les symptômes, atténuer les conséquences indésirables des traitements et améliorer la qualité de vie, on dispose de deux types de thérapies :

    • médicamenteuses (contre la nausée ou la douleur par exemple),
    • non médicamenteuses, aussi appelées « soins de support », « médecines douces », ‘thérapies complémentaires » ou « interventions non médicamenteuses« .

    Les soins de support sont ainsi de nature très variée. Ils recouvrent en particulier :

        • des pratiques non médicales, comme un acte de kiné,
        • des produits, comme une prothèse capillaire,
        • des activités, comme le sport,
        • de l’accompagnement par des personnes formées (associations par exemple).

      A chaque patient de trouver ceux qui vont le soulager.

      En voici quelques-uns :

      • stomathérapie,
      • socio-esthétique,
      • activité physique adaptée,
      • accompagnement psychologique,
      • accompagnement par un sexologue.

       

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