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Dialyse

Qu’est-ce que la dialyse ?

La dialyse est un traitement utilisé dans les pathologies du rein.

Elle recouvre des techniques qui purifient le sang en remplacement des reins défaillants.

Elle correspond donc à un traitement de suppléance, qui n’a pas vocation à guérir les reins, abîmés de manière irréparable, mais à les remplacer dans leur fonction de filtrage du sang.

A qui est-elle prescrite ?

Elle s’applique aux patients atteints d’insuffisance rénale chronique terminale, c’est-à-dire dont les reins ont perdu 85% de leur capacité au moins.

Avec la greffe (ou transplantation) rénale, elle fait partie des traitements proposés à ces patients.

Ces deux traitements peuvent se succéder dans le temps. On peut ainsi réaliser la greffe sans période de dialyse préalable ou après une première phase de dialyse. Inversement, la dialyse peut intervenir après une greffe, lorsque le rein greffé ne fonctionne plus correctement.

Comment la dialyse du rein est-elle réalisée ?

On utilise deux techniques de dialyse (avec possibilité de passer de l’une à l’autre sous certaines conditions) :

  • l’hémodialyse ou rein artificiel ;
  • la dialyse péritonéale.

Hémodialyse

L’hémodialyse utilise une membrane artificielle, le dialyseur, pour filtrer le sang.

Cette membrane sépare deux compartiments. Dans le premier, on fait alors circuler le sang que l’on prélève de l’organisme. Dans le deuxième, circule à contre-courant le dialysat. Il s’agit d’un liquide préparé à partir d’une eau purifiée de composition très proche de celle du sang en sels minéraux.

Des échanges à travers la membrane se font entre les deux compartiments. Le sang, ainsi purifié des déchets transférés au dialysat, est alors réinjecté dans le corps.

Un appareil, le générateur d’hémodialyse, gère ces différents flux de liquide : extraction du sang, préparation du dialysat, passage dans le dialyseur, injection du sang purifié.

Femme en dialyse pour suppléer l'activité du rein

Dialyse péritonéale

Cette technique utilise, elle, une membrane naturelle du corps humain, le péritoine, constitué de deux feuillets. La cavité péritonéale correspond à l’espace situé entre les deux feuillets.

Le péritoine tapisse l’intérieur de l’abdomen, entourant ainsi les organes qui y sont présents.

Par une opération chirurgicale, on introduit dans l’organisme un tuyau souple et fin (cathéter) dont on vient fixer une extrémité dans la cavité péritonéale. L’autre extrémité du tuyau reste au contraire à l’extérieur du corps, ressortant au niveau du ventre.

Ce cathéter va alors permettre d’injecter le dialysat (jusqu’à 3 litres) dans la cavité péritonéale. Après quelques heures d’échanges avec le sang à travers le péritoine, on extrait ensuite le dialysat saturé en déchets qui passe dans le cathéter.

L’opération de remplissage et de vidange du dialysat peut se réaliser soit manuellement (par le patient), soit par une machine (générateur appelé cycleur) qui fonctionne la nuit.

Où se pratique l'hémodialyse ?

Elle se pratique majoritairement réalisée dans des centres dédiés, même si elle peut en théorie avoir lieu au domicile des patients, une fois formés à en gérer le protocole.

Il existe trois types de structures spécialisées.

Centre d’hémodialyse

Au sein d’un centre hospitalier, le centre d’hémodialyse se caractérise par une présence médicale en continu.

Il gère les cas d’urgence et les atteintes sévères de la maladie (polypathologies).

Unité de dialyse médicalisée

Les Unités de Dialyse Médicalisée (UDM) accueillent des patients qui nécessitent une présence médicale non continue pendant la séance de traitement ou qui ne peuvent ou ne souhaitent pas de prise en charge à domicile ou en unité d’auto-dialyse.

Les patients y voient un médecin une fois par semaine.

Unité d’auto-dialyse

Les Unité d’auto-dialyse s’adressent aux personnes plus autonomes, capables de :

  • préparer leur matériel,
  • monter leur générateur,
  • participer au déroulement de la séance,
  • comprimer en fin de séance,
  • ranger et nettoyer le poste de dialyse.

Elles bénéficient d’une aide infirmière présente et d’une visite d’un médecin 1 fois par mois.

Où se pratique la dialyse péritonéale ?

La dialyse péritonéale se déroule en général à domicile.

A quelle fréquence se pratique la dialyse du rein ?

La fréquence s’adapte aux spécificités de chaque patient et de la technique de dialyse employée pour traiter cette maladie du rein.

En moyenne, l’hémodialyse compte 3 séances par semaine, qui durent entre 4 et 5h (+ temps de trajet et d’attente). Chaque séance nécessite ensuite un temps moyen de 8h pour récupérer de la fatigue qu’elle engendre.

La dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA), manuelle, est réalisée 4 fois par jour, 7 jours sur 7 (parfois 6 jours), pendant la journée.
Si elle est automatisée (DPA), elle se fait pendant la nuit, 7 jours sur 7.

Comment sont gérés les flux sanguins en hémodialyse ?

Le sang qui circule dans les veines superficielles présente un débit insuffisant pour permettre l’hémodialyse. La mise en œuvre de cette technique nécessite donc de créer artificiellement un accès à un flux de sang à plus fort débit.

Il existe deux principaux types d’abords vasculaires, le premier qui utilise des éléments du corps humain, le deuxième un dispositif externe.

Fistule artério veineuse

L’accès vasculaire le plus pratiqué est la fistule artérioveineuse (FAV), créée lors d’une intervention chirurgicale sous anesthésie locale, majoritairement dans le bras ou l’avant-bras.

Elle consiste plus précisément à relier une veine à une artère. La veine reçoit alors une partie du sang détourné de l’artère, dont la pression la fait gonfler et se dilater. Elle présente alors un débit sanguin suffisant pour garantir l’efficacité de la dialyse du rein.

Cathéter veineux central

On utilise un cathéter veineux central (CVC), dispositif externe, souvent dans les cas d’urgence (avant création d’une fistule ou lorsque cette dernière ne fonctionne pas).

Il s’agit d’un tuyau souple et fin (cathéter, surnommé « KT ») que l’on introduit, sous anesthésie locale, au niveau du thorax ou parfois de la cuisse.

On relie alors l’extrémité interne au corps à une grosse veine, au niveau du cou (jugulaire) ou de la cuisse (fémorale).

A l’inverse, l’autre extrémité reste à l’extérieur, maintenue par un pansement qui doit rester en place.

On raccorde cette extrémité à un tuyau à deux branches à chaque séance de dialyse. L’une des branches sera ainsi utilisée pour extraire le sang à épurer, l’autre pour réinjecter le sang nettoyé.

Le débit que permet ce dispositif pour dialyse du rein reste en général à un niveau moindre qu’avec une fistule artérioveineuse.

Quel impact sur la vie quotidienne des malades du rein ?

La dialyse (quelle que soit la technique) reste normalement compatible avec :

  • une activité professionnelle, en adaptant les horaires de dialyse,
  • la quasi-totalité des sports, avec des restrictions ou des précautions particulières selon les situations (natation et dialyse péritonéale, cathéter veineux en hémodialyse)
  • les voyages, à condition de le planifier à l’avance :
    • emporter son matériel de dialyse péritonéale
    • organiser les séances d’hémodialyse dans une structure proche de la destination, et d’en informer son médecin qui prendra contact avec son confrère sur place, ainsi que la sécurité sociale pour la prise en charge.

Les rythmes qu’elle impose ont cependant un impact lourd sur le quotidien.

L’hémodialyse dans un centre se traduit en effet par :

  • les temps de trajet aller et retour au centre (plus ou moins longs selon le lieu d’habitation),
  • l’attente éventuelle dans le centre,
  • la préparation (pesée, branchement), la séance de dialyse et la désinstallation,
  • le temps de récupération de l’extrême fatigue (de 8 heures en moyenne).

Elle impose d’autre part le respect de règles d’hygiène :

  • notamment pendant les changements de poche de la dialyse péritonéale où le risque d’infection est le plus élevé,
  • un lavage quotidien de la fistule dans le cadre de l’hémodialyse.

Elle requiert également une adaptation du régime alimentaire, avec un apport :

  • de la bonne quantité d’eau (ni trop ni trop peu),
  • d’une quantité suffisante de protéines,
  • limité en sel, en potassium et en phosphore.

Voici des idées pour mieux vivre l’hémodialyse avec :

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Et reprendrons les livraisons le 2 janvier.

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