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Lymphome

Qu’est-ce qu’un lymphome ?

Le lymphome est un type de cancer qui affecte une partie cruciale du système immunitaire de notre corps, le système lymphatique, qui peut alors nécessiter un traitement.

Il s’agit d’un réseau complexe comprenant des ganglions et vaisseaux lymphatiques, ainsi que la moelle osseuse.

Son rôle principal consiste ainsi à produire des cellules immunitaires appelées lymphocytes qui luttent notamment contre les infections.

Il transporte également la lymphe, un liquide clair qui contient des cellules immunitaires, des déchets cellulaires et d’autres composants importants pour l’organisme. Le lymphome correspond au développement de cellules anormales dans le processus de production des lymphocites.

Il existe en fait 2 grandes catégories de lymphome.

Lymphome de Hodgkin (LH)

Le lymphome hodgkinien représente 10% des lymphomes.

Il se caractérise notamment par la présence de grandes cellules immunitaires anormales. Appelées cellules de Reed-Sternberg, elles sont identifiables au microscope.

Le lymphome de Hodgkin tend à se développer de manière ordonnée, d’un groupe de ganglions lymphatiques à un autre. Il peut également se propager aux organes voisins.

Il existe d’autre part plusieurs sous-types du LH.

Lymphome non hodgkinien (LNH)

Il représente 90% des lymphomes.

Il recouvre plusieurs sous-types (pas loin de 30), comme par exmple le lymphome diffus à grande cellule B ou le lymphome folliculaire.

Ces différents sous-types se distinguent notamment par les cellules touchées : lymphocytes B, les lymphocytes T ou les cellules « natural killer » (NK). 

Moins prévisibles que le LH, les lymphomes non hodgkiniens se développent de manière plus chaotique. Ils peuvent notamment toucher différents groupes de ganglions lymphatiques en même temps.

Qui touche-t-il ?

Le lymphome, 6ème cancer le plus fréquent, peut toucher des individus de tout âge.

Il s’agit en revanche du 1er cancer chez les adolescents et jeunes adultes (AJA).

En ce qui concerne les enfants, les lymphomes représentent 10 à 15% des cancers pédiatriques.

Comment se manifeste le lymphome ?

Les symptômes du lymphome peuvent varier en fonction du type et de la localisation de la maladie.

Parmi les symptômes fréquents, on peut citer :
  • des ganglions lymphatiques enflés, notamment dans le cou, l’aisselle, l’aine ou le médiastin (partie entre les 2 poumons), pouvant eux-mêmes entraîner, selon leur localisation :
    • un gonflement du cou et un oedème du visage,
    • une gêne respiratoire ;
    • une toux sèche persistante ;
    • des jambes lourdes gonflées,
    • une gêne abdominale, maux de dos, ballonnements,
Photo de mains qui palpent un cou à la recherche de ganglions, un symptôme possible du lymphome avant diagnostic et traitement
  • un état général affaibli :
    • une fièvre inexpliquée, persistante, sans autre cause apparente ;
    • des sueurs nocturnes excessives, surtout accompagnées de fièvre ;
    • une perte de poids involontaire, sans raison apparente ;
    • une intense fatigue persistante, qui ne s’améliore pas avec le repos ;

  • des démangeaisons cutanées.

Tous ces symptômes ne sont cependant pas spécifiques au lymphome et peuvent également révéler d’autres affections. Cela rend plus complexe le diagnostic du lymphome, qui nécessite donc un examen approfondi.

Quels sont les facteurs de risque ?

Comme tout cancer, le lymphome peut être favorisé par différents facteurs :

  • des antécédents familiaux, lorsqu’un membre de la famille a déjà eu un lymphome ;

  • une exposition à des agents cancérigènes (produits chimiques toxiques, comme des pesticides ou des solvants), dans l’environnement professionnel ou le lieu de vie ;

  • un état immunodéprimé, c’est-à-dire d’affaiblissement du système immunitaire, causé par la prise de médicaments immunosuppresseurs (après une greffe) ou par d’autres conditions médicales (VIH/sida par exemple) ; 

  • certaines infections virales, telles que le virus d’Epstein-Barr et le VIH, 
  • l’avancée en âge, le risque augmentant au delà de 60 ans.
Image d'une loupe sur un crabe symbolisant la recherche de symptômes pour un diagnostic du cancer et le démarrage de traitement (poumon, sein, colorectal, prostate)

Comment se fait le diagnostic ?

Il n’y a pas de dépistage organisé.

La présence de symptomes va conduire tout d’abord à un examen clinique par le médecin, complété par l’analyse de l’historique médical détaillé.

Si le médecin suspecte un lymphome, il prescrira des tests supplémentaires, pouvant inclure :

  1. une biopsie des ganglions lymphatiques, après prélèvement d’une petite partie d’un ganglion enflé puis examen au microscope pour détecter la présence de cellules cancéreuses ;
  2. un examen d’imagerie médicale, comme la tomodensitométrie (TDM) ou la tomographie par émission de positons (TEP) pour visualiser les organes internes etdéterminer l’étendue de la maladie ;
  3. une analyse sanguine, pour évaluer le nombre de cellules sanguines et de marqueurs tumoraux ;
  4. une biopsie de moelle osseuse, après prélèvement d’une petite quantité  examinée pour déterminer l’éventuelle propagation du lymphome ;
  5. un immunophénotypage permettant de caractériser les types spécifiques de cellules lymphatiques impliquées.

Une fois le diagnostic confirmé, le médecin détermine le type exact de lymphome et son stade.

Cette information est essentielle pour planifier le traitement approprié.

Quel traitement pour le lymphome ?

Il existe plusieurs options de traitement du lymphome qui peuvent s’utiliser seules ou en les combinant.

Cela dépend ainsi de la situation : type de lymphome, stade de développement, spécificités du patient.

Un protocole de soins établit alors la liste de ces traitements et leur succession dans le temps. Une équipe pluridisciplinaire l’élabore, qui comprend souvent un hématologue, un oncologue médical, un oncoradiothérapeute.

Chimiothérapie

Il s’agit d’un traitement médicamenteux visant à détruire les cellules cancéreuses du lymphome.

La chimio peut s’administrer par voie intraveineuse ou sous forme de comprimés. Dans le cas des injections, on utilise le plus souvent un dispositif de perfusion (dans le thorax, dans le bras, dans la cuisse).

Radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayons X de haute énergie pour supprimer les cellules cancéreuses de deux manières possibles :

  • externe quand les rayons sont émis par une machine dirigée sur la tumeur ;
  • interne (on parle alors de curiethérapie), quand les rayons sont émis par une source radioactive introduite au niveau de la tumeur.

Elle s’utilise en particulier pour traiter les lymphomes localisés.

Immunothérapie

Cette approche utilise des médicaments pour renforcer le système immunitaire du patient afin qu’il puisse mieux lutter contre le cancer.

Thérapies ciblées

Les médicaments de ce type sont conçus pour attaquer spécifiquement les cellules cancéreuses, minimisant ainsi les effets sur les cellules saines.

Thérapie cellulaire CAR-T

Cette approche innovante consiste à modifier génétiquement les cellules immunitaires du patient pour qu’elles ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses.

Greffe de cellules souches

Dans certains cas de lymphome non hodgkiniens, la greffe constitue une option de traitement nécessaire. Elle consiste alors à transplanter des cellules souches hématopoïétiques, c’est-à-dire les cellules à l’origine de toutes les cellules sanguines.

Le plus souvent, les cellules souches ainsi transplantées proviennent du patient lui-même. on parle alors de greffe autologue ou autogreffe. On utilise rarement la greffe allogénique ou allogreffe, basée sur les cellules souches d’un donneur.

Quels effets secondaires des traitements ?

Les traitements du cancer tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie, s’ils détruisent les cellules cancéreuses, peuvent également avoir d’autres conséquences.

Endommager des cellules saines et causer des effets secondaires notamment.

Ces effets indésirables dépendent non seulement du traitement mais également du patient et de sa sensibilité.

Certains effets secondaires sont néanmoins fréquemment cités.

  • fatigue,
  • nausées et vomissements,
  • perte de cheveux,
  • problèmes gastro-intestinaux (diarrhée ou constipation),
  • immunosuppression, c’est-à-dire l’affaiblissement du système immunitaire, augmentant le risque d’infections,
  • problèmes cardiaques,
  • troubles de la coagulation, d’où des  saignements,
  • altérations de la peau et des ongles, se manifestant par des éruptions et/ou une sécheresse cutanées, des ongles cassants…

Quels soins contre les effets secondaires ?

Pour atténuer les conséquences indésirables des traitements et améliorer la qualité de vie, on dispose de deux types de thérapies :

  • médicamenteuses (les médicaments antiémétiques par exemple atténuent la nausée),
  • non médicamenteuses, aussi appelées « soins de support », « médecines douces », ‘thérapies complémentaires » ou « interventions non médicamenteuses ».

Les soins de support sont ainsi de nature très variée. Ils recouvrent en particulier :

      • des pratiques non médicales, comme un acte de kiné,
      • des produits, comme une prothèse capillaire,
      • des activités, comme le sport,
      • de l’accompagnement par des personnes formées (associations par exemple).

    A chaque patient de trouver ceux qui vont le soulager.

    En voici quelques-uns :

    • accompagnement psychologique,
    • aide au sevrage du tabac, qui améliore la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie,
    • activité physique adaptée,
    • accompagnement nutritionnel, pour traiter les problèmes de dénutrition ou de prise de poids.

     

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