Cancer de la vessie
traitement cancer vessie
Qu’est-ce qu’un cancer de la vessie ?
Le cancer peut se développer à différents niveaux de la vessie :
- soit à la surface interne de la vessie (carcinome superficiel),
- soit en envahissant les couches musculaires de la vessie (carcinome invasif).
Qui touche-t-il ?
Le cancer de la vessie peut toucher des personnes de tout âge.
Il intervient cependant plus fréquemment chez les personnes plus âgées.
Les hommes sont également plus susceptibles de développer un cancer de la vessie que les femmes.
4ème cancer
7ème cancer
Comment se manifeste-t-il ?
La présence de sang dans les urines constitue le symptôme le plus courant . D’autres signes incluent par ailleurs :
- une augmentation de la fréquence urinaire,
- des douleurs ou une sensation de brûlure pendant la miction,
- des difficultés à uriner,
- une douleur pelvienne,
- une incontinence urinaire.
Quels sont les facteurs de risque ?
- le tabagisme, l’un des principaux facteurs de risque, responsable d’un pourcentage significatif des cas;
- une exposition professionnelle à certaines substances chimiques,
- une infection chronique de la vessie,
- une histoire familiale de cancer de la vessie.
Comment se fait le diagnostic ?
Le diagnostic du cancer de la vessie implique généralement plusieurs étapes.
Les médecins utilisent tout d’abord les analyses d’urine pour détecter la présence de cellules anormales.
Les tests d’imagerie tels que la cystoscopie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent ensuite aider à visualiser la tumeur.
Enfin, une biopsie de la tumeur peut s’effectuer pour déterminer le type de cancer et son stade.
Comment traite-t-on le cancer de la vessie ?
Chirurgie
Le traitement chirurgical est le traitement de référence pour les cancers superficiels (non infiltrants). On procède alors à une résection transurétrale de la vessie (RTUV) pour retirer la tumeur.
Sous anesthésie locale ou générale, elle consiste ainsi à insérer un cystoscope dans l’urètre. Il s’agit en fait d’un tube mince et flexible équipé d’une caméra à son extrémité que l’on avance jusqu’à la vessie. Il permet au chirurgien d’avoir une vision claire de l’intérieur de la vessie.
À l’aide du cystoscope, le chirurgien utilise alors un instrument appelé résectoscope pour retirer délicatement la tumeur de la paroi de la vessie (paroi interne). Équipé d’une boucle électrique ou d’un laser, le résectoscope permet de couper ou de vaporiser les tissus anormaux.
Pendant la procédure, le chirurgien surveille les saignements et utilise des techniques d’hémostase, telles que la coagulation électrique. Des échantillons de tissus (biopsies) peuvent d’autre part être prélevés pour une analyse plus approfondie qui déterminera le type et le stade du cancer de la vessie. Par ailleurs, une solution saline est généralement utilisée pour irriguer la vessie pendant la procédure, facilitant la visualisation et éliminant les débris.
Cystectomie
Une cystectomie totale nécessite généralement la création d’une nouvelle voie pour l’élimination de l’urine, appelée dérivation urinaire, choisie au cas par cas.
- Les patients peuvent avoir une urostomie, intervention chirurgicale qui crée une ouverture (stomie) sur l’abdomen pour permettre l’évacuation de l’urine dans un sac externe.
- Une autre option est la création d’une néo-vessie (ou réservoir urinaire) à partir de segments d’intestin, permettant au patient de continuer à uriner par voie naturelle.
- curage ganglionnaire, pour voir si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques environnants, qui consiste à les enlever pour les examiner ;
- retrait de vésicule séminale (organes situés près de la prostate chez l’homme, jouant un rôle dans la production du liquide séminal), en cas de propagation.
Immunothérapie
L’immunothérapie intravésicale s’utilise spécifiquement pour le cancer de la vessie superficiel. Elle vient en général après la résection transurétrale.
Ce traitement vise à stimuler le système immunitaire pour qu’il cible et détruise les cellules cancéreuses dans la vessie. Il s’appuie sur un agent principal, le bacille de Calmette-Guérin (BCG). Vaccin contre la tuberculose, il a en effet montré des propriétés stimulantes pour le système immunitaire.
Dans le contexte du traitement du cancer de la vessie, le BCG s’administre directement dans la vessie, à travers un cathéter urinaire, plutôt que par injection.
Chimiothérapie
La chimiothérapie peut s’utiliser avant ou après la chirurgie, en combinaison avec d’autres traitements ou en tant que traitement principal du cancer de la vessie dans certaines circonstances.
Dans le cancer de la vessie, deux principales modalités de chimiothérapie peuvent en fait s’appliquer : systémique ou intravésicale.
➡️ La chimiothérapie systémique intervient notamment dans les cas de propagation du cancer au-delà de la vessie (stades avancés, ayant formé des métastases). Elle peut également intervenir :
- avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur (chimiothérapie néoadjuvante),
- ou après la chirurgie pour éliminer les cellules cancéreuses restantes (chimiothérapie adjuvante).
On administre les médicaments anticancéreux par voie intraveineuse (IV), via un dispositif de perfusion (dans le thorax, dans le bras, dans la cuisse). Ils circulent alors dans tout le corps.
Le traitement s’effectue généralement en cycles, alternant périodes de traitement et de repos pour permettre au corps de récupérer.
Si elle s’attaque aux cellules cancéreuses, la chimio systémique peut également affecter les cellules saines en division rapide de l’organisme, entraînant alors des effets secondaires.
➡️ La chimiothérapie intravésicale s’emploie principalement pour traiter les cancers de la vessie superficiels (carcinomes in situ ou tumeurs de stade précoce). Elle peut également être utilisée après une résection transurétrale de la tumeur pour prévenir la récurrence du cancer.
On introduit alors les médicaments anticancéreux directement dans la vessie par le biais d’un cathéter urinaire.
Le patient retient alors les médicaments dans la vessie pendant une certaine période avant de les évacuer.
En ciblant directement la vessie, la chimiothérapie intravésicale peut réduire les effets secondaires systémiques.
Radiothérapie
La radiothérapie utilise les rayons X pour supprimer les cellules cancéreuses de deux manières possibles : externe ou interne.
➡️ La radiothérapie externe s’utilise en traitement principal ou en complément d’autres thérapies, comme la chirurgie. Elle traite notamment les tumeurs de la vessie et les ganglions lymphatiques environnants.
On positionne tout d’abord le patient sur une table de traitement.
Puis des machines appelées accélérateurs linéaires délivrent des rayonnements externes dirigés vers la zone ciblée de la vessie.
Les séances de traitement se répartissent généralement sur plusieurs semaines.
➡️ La radiothérapie interne, ou curiethérapie, s’applique souvent pour traiter des tumeurs superficielles de la vessie ou après une résection transurétrale de la vessie afin de détruire les cellules cancéreuses restantes et diminuer le risque de récidive.
On place alors des sources radioactives directement dans ou près de la tumeur. Ces sources peuvent ainsi s’insérer temporairement (par exemple, pendant une courte période pendant laquelle le patient reste à l’hôpital) ou de manière permanente.
La curiethérapie permet une délivrance précise de la dose de rayonnement directement à la tumeur, tout en minimisant l’exposition des tissus sains, pour réduire le risque d’effets secondaires.
Quels effets secondaires des traitements ?
Les traitements du cancer tels que la radiothérapie, la chimiothérapie ou la chirurgie ont pour finalité d’éliminer les cellules cancéreuses.
Ils peuvent cependant avoir également d’autres conséquences : endommager des cellules saines, entraîner la perte d’un organe, causer des effets indésirables.
Ces effets secondaires dépendent non seulement du traitement mais également des patients. Ils ne représentent donc pas une généralité pour tout le monde.
Dans le cancer de la vessie, voici des effets secondaires fréquemment cités :
- conséquences sur la fonction urinaire et sexuelle,
- nausées et/ou vomissements,
- fatigue,
- chute de cheveux,
- irritations de la vessie,
- infections urinaires,
- fièvre.
Quels soins contre les effets secondaires ?
- médicamenteuses (contre la nausée ou la douleur par exemple),
- non médicamenteuses, aussi appelées « soins de support », « médecines douces », ‘thérapies complémentaires » ou « interventions non médicamenteuses« .
- des pratiques non médicales, comme un acte de kiné,
- des produits, comme une prothèse capillaire,
- des activités, comme le sport,
- de l’accompagnement par des personnes formées (associations par exemple).
En voici quelques-uns :
- activité physique adaptée,
- accompagnement psychologique,
- accompagnement par un sexologue.
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