Leucémie

Qu’est-ce qu’une leucémie ?

La leucémie est un type de cancer touchant les cellules sanguines, en particulier les globules blancs, qui, sans traitement, ne peuvent plus remplir leur mission au sein de l’organisme.

En cas de leucémie, les cellules souches de la moelle osseuse subissent une mutation qui les transforme en cellules leucémiques anormales.

Ces cellules ne fonctionnent plus alors correctement. Elles se multiplient rapidement et envahissent la moelle osseuse, empêchant ainsi la production de cellules sanguines saines.

Moelle osseuse

Tissu mou et gélatineux, la moelle osseuse se situe à l’intérieur de la cavité des os, principalement dans les os plats et les os longs du corps humain.

Elle joue un rôle essentiel dans la production et le renouvellement constant des cellules sanguines, notamment les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

Elle se divise en deux types principaux.

Moelle osseuse rouge

Aussi appelée moelle osseuse hématopoïétique, elle constitue l’usine de production des cellules sanguines.

Elle contient des cellules souches hématopoïétiques, c’est-à-dire les cellules à l’origine de toutes les cellules sanguines. Elles se caractérisent par leur capacité à se différencier en différents types de cellules sanguines :

  • les cellules souches lymphoïdes engendrent une partie des globules blancs (lymphocytes),
  • les cellules souches myéloïdes génèrent les globules rouges, les plaquettes et les autres globules blancs.

La production journalière de cellules sanguines se compte en centaine de milliards, qui viennent remplacer les cellules sénescentes qui arrivent en fin de vie et sont éliminées.

Moelle osseuse jaune

Également nommée moelle osseuse adipeuse, elle se compose principalement de cellules graisseuses.

Moins impliquée dans la production de cellules sanguines, elle peut cependant se transformer en moelle osseuse rouge si besoin.

Elle pourra ainsi soutenir la production accrue de cellules sanguines, par exemple lors d’une réponse à une blessure ou à une maladie.

Globules blancs

Les globules blancs ou leucocytes assurent la lutte contre les infections. Ils défendent en effet l’organisme contre les envahisseurs étrangers (ou agents pathogènes) : bactéries, virus, champignons notamment.

Prêts à intervenir, ils circulent dans tout le corps, notamment dans les systèmes sanguins et lymphatiques. Ils se déplacent ainsi dans la zone où une menace a été identifiée.

Il existe différents types de globules blancs, avec chacun un rôle spécifique dans le processus de défense immunitaire : neutrophiles, lymphocites (T et B), monocytes, éosinophiles, basophiles.

Ils peuvent ainsi libérer des substances chimiques, engloutir les agents pathogènes ou coordonner une réponse immunitaire plus spécifique.

Un déséquilibre dans le nombre ou la fonction des globules blancs peut entraîner des problèmes de santé, tels qu’une immunodéficience (un système immunitaire affaibli) ou des réponses immunitaires excessives, comme les allergies ou les maladies auto-immunes.

Le suivi de leur numération dans le sang constitue un moyen courant de surveiller la santé du système immunitaire.

Globules rouges

Autres cellules sanguines, les globules rouges, également appelés érythrocytes, assurent le transport de l’oxygène des poumons vers les tissus corporels. L’oxygène se fixe à l’hémoglobine, protéine riche en fer présente dans les globules rouges. 

Les cellules consomment alors cet oxygène pour produire de l’énergie.

Le dioxyde de carbone émis par ce processus est ensuite ramené des tissus vers les poumons par les globules rouges pour élimination.

Plaquettes

Les plaquettes, ou thrombocytes, jouent un rôle essentiel dans le processus de coagulation sanguine. Il s’agit du mécanisme par lequel le sang forme des caillots (ou thrombus) pour arrêter les saignements en cas de lésion ou de blessure.

En situation de vaisseau sanguin endommagé, les plaquettes adhèrent ainsi à la paroi du vaisseau et libèrent des substances chimiques. Celles-ci activent alors d’autres composants du sang pour former un caillot.

Les plaquettes contribuent également à la régénération des tissus en libérant des facteurs de croissance. Ces éléments favorisent en effet la réparation des vaisseaux sanguins endommagés et la croissance des tissus lors de la cicatrisation.

Des problèmes de coagulation sanguine, tels qu’une diminution du nombre de plaquettes (thrombocytopénie) ou des troubles de la coagulation, peuvent entraîner des :

  • des saignements excessifs,
  • ou, à l’inverse, la formation de caillots sanguins inappropriés.

Quelles sont les principaux types de leucémie ?

LMA

La Leucémie Myéloïde Aiguë se caractérise par la prolifération rapide de cellules myéloïdes immatures dans la moelle osseuse.

LMC

La Leucémie Myéloïde Chronique naît d’une prolifération excessive des cellules souches myéloïdes matures.

La LMC peut évoluer lentement sur de nombreuses années, mais peut devenir aiguë dans le cas d’une anomalie chromosomique. Un échange de matériel entre les chromosomes 9 et 22 transforme les cellules normales en leucémiques.

LLA

La Leucémie Lymphoïde Aiguë se développe à partir de cellules lymphoïdes immatures dans la moelle osseuse.

LLC

La Leucémie Lymphoïde Chronique se définit par la croissance excessive de cellules lymphoïdes anormales et matures.

La LLC progresse lentement, et de nombreux patients ne présentent pas de symptômes pendant de nombreuses années.

En plus de ces principaux types de leucémie, il existe d’autres formes moins courantes, dont la leucémie promyélocytaire aiguë (LPA) ou la leucémie à tricholeucocytes.

Chaque type de leucémie a ses propres caractéristiques en termes de symptômes, de traitement et de pronostic.

Qui touche-t-elle ?

La leucémie peut toucher des individus de tout âge, mais elle est plus fréquente chez les adultes âgés et les enfants.

Les adultes présentent majoritairement des leucémies chroniques, alors que les enfants des aigües (75% LLA et 20% LMA). 

Comment se manifeste la leucémie ?

Les symptômes de la leucémie peuvent varier en fonction du type de leucémie et de la phase de la maladie.

Parmi les symptômes courants, on trouve :

  • une fatigue extrême et constante, notamment due à la diminution du nombre de globules rouges,
  • des infections à répétition, en raison d’un susceptibilité accrue liée au fonctionnement inefficace des globules blancs anormaux,
  • des hémorragies fréquentes et ecchymoses au moindre impact, entraînées par la diminution des plaquettes,
  • des douleurs et inconforts osseux et articulaires, engendrées par l’envahissement de la moelle osseuse par les cellules leucémiques,
  • une augmentation du volume des ganglions lymphatiques, de la rate ou des amygdales dans certains types de leucémie,
  • une perte de poids et d’appétit inexpliquée.
Image d'un panneau "attention" symbolisant les facteurs de risque du cancer (poumon, sein, colorectal, de la prostate) et la vigilance sur les symptômes pour accélérer le traitement par perfusion via un cathéter veineux

Quels sont les facteurs de risque ?

Comme tout cancer, la leucémie peut être favorisée par différents facteurs :

  • des facteurs génétiques, en cas :
    • d’antécédents familiaux de leucémie,
    • de syndrômes génétiques comme le syndrôme de Down,
  • une exposition excessive à :
    • des radiations, dans un cadre médical ou  professionnel ou le lieu de vie,
    • des produits chimiques toxiques, comme le benzène, dans l’environnement professionnel ou le lieu de vie ;
  • le tabagisme,
  • l’avancée en âge.
Image d'une loupe sur un crabe symbolisant la recherche de symptômes pour un diagnostic du cancer et le démarrage de traitement (poumon, sein, colorectal, prostate)

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic de la leucémie commence généralement par un examen médical approfondi et une série de tests.

Il s’agit notamment :

  • d’analyses sanguines, pouvant révéler des anomalies dans le nombre et la fonction des cellules sanguines ;
  • d’une biopsie de la moelle osseuse, c’est-à-dire du prélèvement d’une petite quantité de moelle puis de son analyse au microscope pour déterminer s’il y a présence de cellules leucémiques,
  • d’examens d’imagerie médicale, tels que la tomodensitométrie (TDM) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM), pourévaluer l’extension de la maladie.

Le diagnostic précis du type de leucémie est crucial pour l’élaboration du protocole de traitement approprié.

Quel traitement pour la leucémie ?

Il existe plusieurs options de traitement de la leucémie qui peuvent s’utiliser seules ou en les combinant.

Cela dépend ainsi du type de leucémie, de son stade de développement et des spécificités du patient.

Un plan de traitement contre la leucémie établit alors la liste de ces thérapies et leur succession dans le temps. Une équipe pluridisciplinaire l’élabore, qui comprend souvent un hématologue, un oncologue médical, un oncoradiothérapeute.

Chimiothérapie

Il s’agit d’un traitement médicamenteux visant à détruire les cellules cancéreuses leucémiques.

La chimio peut s’administrer par voie intraveineuse ou sous forme de comprimés. Dans le cas des injections, on utilise le plus souvent un dispositif de perfusion (dans le thorax, dans le bras, dans la cuisse).

Le traitement se déroule généralement en trois phases.

  • Phase 1 de rémission induite visant à détruire un maximum de cellules leucémiques, qui dure généralement plusieurs semaines ou mois.
  • Phase 2 de rémission consolidante, sur plusieurs mois, pour prévenir la récurrence de la leucémie. Le traitement de chimio peut se compléter de radiothérapie ou d’une greffe de cellules souches.
  • Phase 3 d’entretien, s’étendant sur plusieurs années, ayant pour objectif de maintenir la rémission, avec des doses de chimiothérapie plus faibles.

Immunothérapie

Cette approche utilise des médicaments pour renforcer le système immunitaire du patient afin qu’il puisse mieux lutter contre le cancer. Cumulés avec les molécules de chimio, ils constituent alors un traitement d’immunochimiothérapie.

Radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayons X de haute énergie pour supprimer les cellules cancéreuses de deux manières possibles :

    • externe quand les rayons sont émis par une machine dirigée sur la tumeur ;

    • interne (on parle alors de curiethérapie), quand les rayons sont émis par une source radioactive introduite au niveau de la tumeur.

Thérapies ciblées

Les médicaments de ce type sont conçus pour attaquer spécifiquement les cellules cancéreuses, minimisant ainsi les effets sur les cellules saines.

Greffe de cellules souches

Dans certains cas de leucémie, la greffe constitue une option de traitement nécessaire. Elle consiste alors à transplanter des cellules souches hématopoïétiques.

Le plus souvent, les cellules souches ainsi transplantées proviennent du patient lui-même. on parle alors de greffe autologue ou autogreffe. On utilise rarement la greffe allogénique ou allogreffe, basée sur les cellules souches d’un donneur.

Quels effets secondaires des traitements ?

Les méthodes de traitement contre la leucémie telles que la chimiothérapie ou la radiothérapie, si elles détruisent les cellules cancéreuses, peuvent également avoir d’autres conséquences.

Endommager des cellules saines et causer des effets secondaires notamment.

Ces effets indésirables dépendent non seulement du traitement mais également du patient et de sa sensibilité.

Certains effets secondaires sont néanmoins fréquemment cités.

  • nausées et vomissements,
  • perte de cheveux,
  • fatigue,
  • perte d’appétit,
  • conséquences d’un manque de cellules sanguines ou de leur fonctionnement inefficace : anémie (globules rouges), infections (globules blancs), saignements (plaquettes),
  • problèmes cardiaques et pulmonaires,
  • troubles de la fertilité…

Quels soins contre les effets secondaires ?

Pour atténuer les conséquences indésirables des traitements et améliorer la qualité de vie, on dispose de deux types de thérapies :

  • médicamenteuses (les médicaments antiémétiques par exemple atténuent la nausée),
  • non médicamenteuses, aussi appelées « soins de support« , « médecines douces », ‘thérapies complémentaires » ou « interventions non médicamenteuses« .

Les interventions non médicamenteuses (INM) sont ainsi de nature très variée. Elles recouvrent en particulier :

      • des pratiques non médicales, comme un acte de kiné,
      • des produits, comme une prothèse capillaire,
      • des activités, comme le sport,
      • de l’accompagnement par des personnes formées (associations par exemple).

    A chaque patient de trouver celles qui vont le soulager.

    En voici quelques-unes :

    • accompagnement psychologique,
    • aide au sevrage du tabac, qui améliore la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie,
    • activité physique adaptée,
    • accompagnement nutritionnel, pour traiter les problèmes de dénutrition ou de prise de poids.

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