Sénescence et perte de mobilité
perte de mobilité
Quelle perte de mobilité induite par la sénescence ?
La sénescence, ou processus naturel de vieillissement, entraîne diverses transformations physiologiques impactant la mobilité et la fonctionnalité du corps.
Les changements au niveau des muscles, articulations et système cardiorespiratoire interviennent notamment dans cette perte de mobilité.
Comment se manifeste la perte de mobilité ?
Elle résulte de la combinaison de plusieurs changements.
Perte de masse musculaire
L’avancée en âge s’accompagne d’une tendance à perdre de la masse musculaire, un phénomène appelé sarcopénie.
Cela peut alors entraîner une diminution de la force musculaire et affecter la capacité à effectuer des tâches nécessitant de la force. Monter des escaliers, se lever d’une chaise ou lever les bras pour s’habiller peuvent ainsi devenir des gestes compliqués.
Diminution de la flexibilité
Les articulations, par l’usure subie au fil du temps, ont tendance à perdre de leur souplesse avec l’âge. Cela peut limiter la gamme de mouvements et leur fluidité.
Certaines activités, comme se pencher pour attraper quelque chose, deviennent en conséquence plus difficiles à accomplir.
Les articulations majeures (hanche, genoux, épaules), se trouvent particulièrement vulnérables à l’usure et aux problèmes liés à l’âge. Douleurs et mobilité limitée dans ces régions peuvent avoir un impact significatif sur la capacité à marcher, à se lever et à s’asseoir.
La perte de flexibilité touche également les fascias ou tissus conjonctifs. Il s’agit des membranes fibro-élastiques qui enveloppent chaque organe, os, articulation, muscle et autre composante anatomique.
Tous liés les uns avec les autres, les faschias assurent le soutien et le maintien du corps. Sans eux, la structure squelettique ainsi que les organes s’effondreraient.
Avec l’âge, les tissus conjonctifs perdent en élasticité, fermeté et résistance, impactant ainsi la mobilité, la posture et la stabilité.
Douleurs et raideurs
Les douleurs articulaires et musculaires, ainsi que la raideur, peuvent devenir plus courantes avec l’âge. Elles peuvent alors rendre les mouvements inconfortables et restreints.
Altérations de la posture
Des changements dans la structure osseuse et la musculature peuvent entraîner une modification de la posture, ce qui peut à son tour influencer la mobilité et l’équilibre.
Les pieds et les chevilles peuvent par exemple subir des changements structurels avec l’âge. L’aplatissement des arches ou la perte de flexibilité peut alors influencer la marche et la stabilité générale.
Perte de coordination
Les capacités de coordination et d’équilibre peuvent diminuer à mesure que l’on vieillit.
Les changements dans les systèmes sensoriels, tels que la vision et la proprioception (la perception de la position du corps), contribuent notamment à cette évolution. Ainsi que les changements dans le système nerveux central et périphérique, susceptibles de ralentir les temps de réaction et les processus de coordination.
Cela a pour effet :
- de rendre les mouvements moins fluides et plus difficiles,
- d’augmenter le risque de chutes, également favorisé par la sénescence au niveau des muscles et articulations.
Capacité cardiorespiratoire réduite
La capacité aérobie peut diminuer avec l’âge. Il s’agit de la capacité du système cardiorespiratoire (poumons, cœur et appareil circulatoire) à acheminer efficacement l’oxygène aux muscles sollicités pendant l’activité physique.
Cela peut conséquemment entraîner une fatigue plus rapide lors de l’exercice ou d’activités physiques. Et donc une perte d’endurance et de mobilité.
Quels impacts sur la mobilité du haut du corps ?
Parmi les zones particulièrement touchées par ce processus figurent les bras et le buste.
Ces changements peuvent influencer la qualité de vie des personnes âgées en affectant leur autonomie, leur indépendance et leur capacité à effectuer des tâches quotidiennes.
Mobilité des bras
Les articulations des épaules, des coudes et des poignets subissent des altérations dégénératives. Ces dernières peuvent entraîner une diminution de l’amplitude des mouvements.
De même, les muscles tendent à perdre de leur masse et de leur force. La réalisation d’activités nécessitant une force ou une portée accrue devient alors difficile. Comme porter des objets lourds ou atteindre des étagères élevées.
De plus, la raideur articulaire accrue et la diminution de la flexibilité peuvent entraîner :
- des douleurs articulaires,
- une plus grande vulnérabilité aux blessures lors de mouvements brusques.
La combinaison de ces différents facteurs peut ainsi restreindre la mobilité des bras et limiter la capacité à participer à des activités quotidiennes.
Mobilité du buste
Au niveau de la colonne vertébrale, plusieurs mécanismes viennent réduire la mobilité.
En premier lieu, avec l’âge, les disques intervertébraux perdent de leur hydratation et de leur élasticité. Cela réduit la flexibilité de la colonne vertébrale et cause des problèmes de posture.
Une mauvaise posture peut à son tour entraîner :
- des douleurs dorsales,
- des tensions musculaires,
- une réduction de la mobilité du buste.
D’autre part, les changements dégénératifs tels l’arthrose, peuvent entraîner des douleurs au dos et une réduction de la flexibilité. Cela peut influencer la posture et la capacité à se pencher et à tourner.
Enfin, la diminution de la masse musculaire dans la région du torse influence également stabilité et équilibre. Or les muscles du tronc sont essentiels pour maintenir une posture debout stable et pour effectuer des mouvements tels que se pencher en avant, tourner le torse ou se pencher sur le côté.
La perte de force musculaire, rendant ainsi ces actions plus difficiles à réaliser, affecte la capacité à effectuer des activités quotidiennes telles que se vêtir, se doucher ou cuisiner.
Quelles solutions pour mieux vivre la mobilité réduite ?
Nous vous proposons des idées pour mieux vivre le quotidien en situation de perte de mobilité en cliquant ici : conseils mobilité réduite.
