Mal au Ventre Chronique : peut-être une MICI ?
mal au ventre chronique
Que sont les MICI ?
Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) sont des affections complexes qui affectent le système digestif, entraînant une inflammation persistante.
Ces conditions comprennent notamment :
- la maladie de Crohn pouvant affecter n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus ;
- la rectocolite hémorragique (RCH) se limitant généralement au côlon et au rectum.
Caractérisées par une inflammation continue, ces conditions provoquent alors des symptômes désagréables et, dans certains cas, des complications graves.
Le tube digestif, ou tractus gastro-intestinal, correspond en fait au conduit qui transporte et gère les aliments, de l’ingestion jusqu’à l’élimination des déchets issus de la digestion.
Il mesure ainsi plusieurs mètres de long.
Il comprend notamment :
- la bouche,
- le pharynx, carrefour entre les voies digestives et les voies aériennes,
- l’oesophage,
- l’estomac,
- l’intestin, lui-même composé de l’intestin grêle et du gros intestin,
- l’anus.
Qui touchent les maladies inflammatoires chroniques ?
Les MICI peuvent toucher des individus de tout âge, des enfants jusqu’aux personnes âgées.
Elles se manifestent cependant le plus souvent chez les jeunes adultes, généralement entre 15 et 35 ans.
Quels symptômes (mal au ventre chronique...) ?
Variant d’une personne à l’autre, les symptômes des MICI peuvent également fluctuer en intensité au fil du temps.
Les plus courants incluent :
- Diarrhée persistante
- Douleurs abdominales
- Fatigue chronique
- Perte de poids
- Fièvre
- Sang dans les selles
- Urgence fécale
- Anémie
Ces symptômes peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie des patients, affectant notamment leur capacité à travailler, à socialiser et à mener une vie normale.
Quelles en sont les causes ?
Sans en connaître les causes exactes, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, notamment :
- Antécédents familiaux de MICI
- Tabagisme
- Régime alimentaire riche en graisses et en sucres
- Stress chronique
- Dysfonctionnement du système immunitaire
Comment se fait le diagnostic ?
Complexe, le diagnostic des MICI nécessite souvent une combinaison d’examens médicaux et de tests.
Il peut notamment inclure les étapes suivantes :
- Interrogatoire détaillé dirigé par le médecin (anamnèse) pour évaluer les antécédents médicaux et familiaux du patient ;
- Examens physiques pour rechercher des signes de maladie ;
- Analyses de sang pour évaluer les marqueurs inflammatoires ;
- Analyses de selles pour rechercher du sang caché et des signes d’infection ;
- Endoscopie pour visualiser l’intérieur du tractus gastro-intestinal à l’aide d’une caméra fixée sur un tube fin et prélever des échantillons de tissus (biopsie) en vue d’un examen microscopique ;
- Coloscopie pour examiner le côlon et le rectum ;
- Imagerie médicale, telle que la tomodensitométrie (TDM) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM), pour évaluer l’étendue et la gravité de l’inflammation.
Comment traiter le mal au ventre chronique d'une MICI ?
Il n’y a pas de traitement qui guérisse les MICI.
Les thérapies visent alors à contrôler l’inflammation, soulager les symptômes (notamment le mal au ventre chronique) et prévenir les complications.
Les approches thérapeutiques peuvent ainsi inclure :
- des médicaments : anti-inflammatoires, immunosuppresseurs, biothérapies ;
- des régimes alimentaires spécifiques, tels que le régime pauvre en FODMAP ou le régime pauvre en résidus,
- des interventions chirurgicales pour enlever les parties endommagées de l’intestin dans les cas graves ou pour traiter les complications telles que les fistules ou les obstructions.
Quels effets secondaires des traitements ?
Bien que les traitements des MICI puissent efficacement contrôler l’inflammation et soulager les symptômes, ils présentent des risques.
Les effets secondaires possibles comprennent en particulier :
- l’augmentation du risque d’infections en raison de l’affaiblissement du système immunitaire ;
- des troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhée ;
- des réactions allergiques ;
- des maux de tête ;
- l’augmentation du risque de cancer dans certains cas.
Les patients doivent ainsi discuter des risques et avantages potentiels de chaque option de traitement avec leur médecin afin de prendre des décisions éclairées concernant leur santé.
Quelles thérapies complémentaires peuvent aider ?
Des approches thérapeutiques non médicamenteuses peuvent agir sur les symptômes, atténuer les conséquences indésirables des traitements et améliorer la qualité de vie.
En voici quelques-unes :
- Acupuncture : cette pratique traditionnelle chinoise consiste à insérer de fines aiguilles à des points spécifiques du corps. Elles stimulent ainsi l’énergie vitale (Qi) et soulagent divers symptômes. Elles peuvent alors agir sur le mal au ventre chronique et le stress associés aux MICI.
- Techniques de relaxation : méditation, respiration profonde, visualisation guidée et autres techniques par exemple peuvent aider. Elles réduisent en effet le stress, favorisent la relaxation musculaire et améliorent le bien-être émotionnel des personnes atteintes de MICI.
- Yoga : en combinant postures physiques, respiration et méditation, il renforce alors le corps, soulage le stress et favorise le bien-être général. Des études ont montré ses bénéfices pour les personnes atteintes de MICI, notamment l’inflammation réduite et la qualité de vie améliorée.
- Hypnothérapie : en modifiant les réponses du corps aux stimuli externes, elle peut alors aider à gérer la douleur, les symptômes gastro-intestinaux et le stress chez les patients atteints de MICI.
- Phytothérapie : certaines plantes médicinales et herbes peuvent en fait avoir des propriétés anti-inflammatoires et apaisantes pour le système digestif. Par exemple, la camomille, le curcuma, le gingembre et la réglisse peuvent soulager les symptômes des MICI.
- Suppléments nutritionnels : certains suppléments, tels que les probiotiques, les acides gras oméga-3 et les vitamines et minéraux spécifiques, peuvent en particulier soutenir la santé digestive et réduire l’inflammation chez les personnes atteintes de MICI.
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