Chirurgie de l’Épaule : un traitement orthopédique
chirurgie de l’épaule
Qu’est-ce que l'orthopédie de l'épaule ?
- os,
- articulations,
- muscles,
- tendons,
- ligaments.
Cela inclut ainsi une large gamme de conditions telles que les déchirures de la coiffe des rotateurs, les luxations, les fractures de l’humérus, l’arthrite de l’épaule et les tendinites.
Les traitements orthopédiques de l’épaule vont alors jouer un rôle crucial dans la gestion de ces conditions. Ils vont en effet aider les patients à retrouver leur mobilité et à réduire la douleur.
À qui s'adressent l'orthopédie et la chirurgie de l'épaule ?
Elle peut toucher tout le monde, suite à des accidents, chutes ou autres traumatismes. De tels incidents peuvent en effet causer des fractures de l’épaule, des luxations ou des déchirures qui nécessitent une intervention orthopédique.
Des groupes de personnes sont cependant plus susceptibles d’en avoir besoin, en fonction de leur activité ou leur condition physique.
Certains athlètes, en particulier ceux pratiquant des sports impliquant des mouvements répétitifs de l’épaule (comme la natation, le tennis, et le baseball), sont souvent sujets à des blessures de l’épaule nécessitant des soins orthopédiques.
Des travailleurs manuels, exerçant des professions nécessitant des mouvements répétitifs ou une levée de charges lourdes, courent également le risque de blessures et d’affections de l’épaule.
L’usure des tissus au fil du temps entraîne d’autre part des conditions dégénératives comme l’arthrite de l’épaule ou des déchirures de la coiffe des rotateurs, dont souffrent les personnes âgées.
Dans quels cas intervient l'orthopédie de l'épaule ?
Les traitements orthopédiques de l’épaule s’administrent dans diverses situations, en fonction de la gravité et de la nature de la condition.
- en cas de blessures aiguës, immédiatement après un traumatisme ou une blessure sportive ;
- dans des affections chroniques, pour gérer les conditions dégénératives comme l’arthrite ou les tendinites chroniques ;
- en prévention, pour prévenir les blessures chez les athlètes ou les personnes à risque élevé ;
- en postopératoire, pour réhabiliter l’épaule après une intervention chirurgicale.
Les pathologies de l’épaule nécessitant un traitement orthopédique, nombreuses et variées, comprennent notamment :
- conflit sous-acromial, engendré par le frottement entre la coiffe des rotateurs et l’acromion, provoquant une inflammation et une douleur ; l’acromion est le prolongement de l’omoplate qui s’articule avec la clavicule ; l’articulation acromio-claviculaire permet notamment l’élévation du bras au-dessus du plan de l’épaule (>90°) ;
- tendinite, correspondant à une inflammation des tendons de l’épaule, souvent due à des microtraumatismes répétés ;
- rupture de la coiffe des rotateurs, qui se traduit par une rupture des tendons assurant la stabilité de l’articulation ;
- arthrose, qui manifeste l’usure du cartilage articulaire, source de douleurs et de raideur ;
- instabilité articulaire, avec une laxité excessive des ligaments, pouvant entraîner des luxations ;
- fracture, avec des lésions osseuses pouvant toucher la clavicule, l’omoplate ou l’humérus (tête de l’humérus par exemple) ;
- pathologie chronique, comme l’arthrite rhumatoïde, la capsulite rétractile, etc.
Quelles techniques de traitement orthopédique ?
Les orthopédistes spécialisés dans l’épaule utilisent diverses techniques pour traiter ces conditions, allant de la thérapie physique aux interventions chirurgicales. Les traitements non chirurgicaux (médicamenteux ou non) constituent souvent le premier recours pour les affections de l’épaule.
Médicaments
Des médicaments analgésiques (anti-douleur) et anti-inflammatoires sont généralement prescrits pour gérer la douleur et l’inflammation. Cela inclut notamment les médicaments en vente libre comme l’ibuprofène, ainsi que des prescriptions plus fortes si nécessaire.
Outre les médicaments per os (par voie buccale), des infiltrations peuvent s’avérer nécessaires pour réduire l’inflammation et la douleur. Elles consistent en fait en des injections de corticoïdes et d’anesthésiques en local, au niveau de la zone qui douloureuse.
On peut d’autre part recourir à des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) pour favoriser la guérison des tissus.
Traitements non médicamenteux
La thérapie physique, pratiquée par des kinésithérapeutes (aussi appelés physiothérapeutes) s’emploie quant à elle pour rééduquer l’épaule. Elle consiste en des programmes d’exercices conçus :
- pour renforcer les muscles de l’épaule,
- en améliorer la flexibilité,
- réduire la douleur.
Les techniques peuvent inclure des exercices de renforcement, des étirements, des exercices de mobilité passive et des massages thérapeutiques.
Chirurgie de l'épaule
Lorsque les traitements non chirurgicaux ne suffisent pas, des interventions chirurgicales, réalisées par des chirurgiens orthopédistes, peuvent se révéler nécessaires.
Arthroscopie de l'épaule
En particulier, elle s’utilise souvent pour réparer les déchirures de la coiffe des rotateurs, retirer les tissus enflammés ou lâches, et traiter les luxations récurrentes.
Chirurgie de la coiffe des rotateurs
Cette intervention chirurgicale vient réparer les tendons de la coiffe des rotateurs lorsqu’ils sont déchirés. Cette opération de la coiffe des rotateurs peut s’effectuer soit par arthroscopie soit par une incision ouverte plus grande, selon la gravité de la déchirure. Elle nécessite une anesthésie générale ou locale.
Remplacement de l'épaule
Stabilisation de l'épaule
Cette chirurgie consiste à réparer les ligaments et les tissus autour de l’épaule afin de prévenir les luxations récurrentes. Cela inclut des procédures comme la réparation de Bankart ou la procédure de Latarjet.
Comment s'organise l'orthopédie de l'épaule ?
Le traitement d’une épaule en souffrance comprend en général 3 phases.
Diagnostic
- un examen physique, qui évalue mobilité, force et douleur de l’épaule ;
- un examen d’imagerie, comme une radiographie, une IRM ou un scanner, pour visualiser les structures internes de l’épaule ;
- d’éventuels tests cliniques spécifiques, pour évaluer la stabilité de l’épaule et identifier des blessures spécifiques, comme le test de Neer pour l’impingement ou le test de Jobe pour les déchirures de la coiffe des rotateurs.
Plan de traitement
- la gestion de la douleur, avec l’utilisation de médicaments, de thérapies alternatives comme l’acupuncture, et de techniques de relaxation ;
- la thérapie physique, avec le développement d’un programme d’exercices et de rééducation pour renforcer et stabiliser l’épaule.
- une chirurgie de l’épaule si nécessaire, avec la planification de l’intervention, y compris la préparation préopératoire et la réhabilitation postopératoire.
Réhabilitation
- des exercices de mobilité, visant à restaurer l’amplitude de mouvement de l’épaule ;
- du renforcement musculaire afin de stabiliser et soutenir l’articulation ;
- de l’ergonomie, avec des conseils pour éviter les mouvements pouvant causer une récidive de la blessure.
Quels effets secondaires des traitements ?
Comme tout traitement médical, l’orthopédie de l’épaule peut comporter des effets secondaires et des complications.
Les infiltrations peuvent notamment provoquer des douleurs locales transitoires, ou des allergies. Elles s’accompagnent d’autre part d’un risque d’infection.
L’arthroscopie peut quant à elle engendrer des douleurs post-opératoires, une raideur articulaire, une infection, des lésions nerveuses.
La chirurgie ouverte comporte les mêmes risques que l’arthroscopie, avec en plus, une cicatrice et des risques associés d’adhérences et de complications de la guérison de la plaie. Un traitement médical post-opératoire peut s’administrer pour réduire les risques de l’intervention (prise en charge risque d’infection notamment).
Enfin, la rééducation fonctionnelle peut entraîner des douleurs musculaires et de la fatigue.
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