Soins de Support Nutrition & plantes

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Quels produits consommés sont des soins de support ?

Parmi les produits que nous ingérons, certains peuvent être qualifiés de soins de support lorsqu’ils viennent améliorer des problèmes de santé, causés par exemple par une nutrition déséquilibrée.

Pour rappel, les soins de support, aussi appelés interventions non médicamenteuses, regroupent un ensemble d’approches hors du champ médical (ni médicaments, ni chirurgie, ni radiothérapie) qui améliorent la santé globale.

Pour une santé globale sur toute la vie, il faudrait systématiquement choisir avec attention ce qu’on consomme. En renforçant les défenses de l’organisme et en limitant les facteurs de risque de maladie, ces choix éclairés auraient en effet une action de prévention à long terme.

Changer ses habitudes alimentaires, souvent issues d’une histoire familiale, d’une culture, n’est cependant pas simple.

Il faut souvent attendre un événement particulier pour avoir une motivation à le faire, comme :

  • l’apparition de symptômes gênants pouvant par exemple provenir d’allergies ou d‘intolérances alimentaires ;
  • le diagnostic de pathologies chroniques imposant des contraintes alimentaires comme le diabète ou entraînant des effets secondaires désagréables (douleur, fatigue), tels le cancer ou l’endométriose ;
  • les suites de traumatismes physiques ou de maladies ;
  • le constat de carences nutritionnelles, pouvant par exemple résulter du vieillissement.

Quels sont les besoins du corps en substances externes ?

Le corps humain nécessite divers éléments pour fonctionner de manière optimale. Ces éléments incluent des nutriments essentiels, de l’eau et d’autres composés vitaux.

Il sont apportés majoritairement par les aliments, éventuellement complétés selon les besoins par des produits issus de plantes et/ou des compléments alimentaires

Les catégories & rôles des substances ingérées

Selon ses propriétés propres, chaque catégorie de substances intervient alors dans des rôles spécifiques.

  1. Macronutriments
    • Les glucides fournissent l’énergie.
    • Les protéines, et les acides aminés qui les composent, constituent un matériau essentiel à la croissance, la réparation des tissus et la production d’enzymes et d’hormones.
    • Les lipides sont à la fois source d’énergie à long terme, composants de la structure cellulaire et facilitateurs d’absorption de certaines vitamines.
  2. Micronutriments
    • Les vitamines entrent dans les processus biologiques. 
    • Les minéraux, substances inorganiques tels le calcium, le fer, le magnésium, le zinc, entrent dans la composition de structures ou interviennent dans certaines fonctions métaboliques. Les oligo-éléments en constituent une sous-catégorie, regroupant les minéraux nécessaires en quantités beaucoup plus petites que les minéraux « majeurs ». 
    • Les antioxydants, comme les flavonoïdes et les caroténoïdes, protègent les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres.
  3. Autres
    • L’eau permet l’hydratation, le transport des nutriments et l’élimination des déchets.
    • Les fibres aident à la digestion et à la santé du système digestif.
    • Les acides gras essentiels, comme les oméga-3 et les oméga-6, jouent un rôle important dans la santé cardiovasculaire, le cerveau et les yeux.

L'utilisation par le corps de ces substances

Une fois ingérées, l’organisme utilise alors les matières fournies par son environnement externe en :
  • matériaux de construction du squelette et des différents organes,
  • réactifs consommés dans les processus biochimiques pour produire les molécules qui font marcher les différents systèmes (respiratoires, cardiovasculaires….). Dans les produits ainsi fabriqués par le corps humain, on trouve notamment  les enzymes et cofacteurs (jouant un rôle de catalyseurs), ainsi que les hormones (messagers chimiques régulateurs).
Là où l’alimentation se réfère aux aliments consommés pour se nourrir, la nutrition s’intéresse à elle à cette utilisation des nutriments par le corps.
La nutrition et les plantes comme soins de support

Cela inclut les processus :

  • de digestion : décomposition des aliments en nutriments plus simples et petits, par les différents types de suc digestif (salive, suc gastrique…) ;
  • d’absorption des nutriments : transport, à travers la paroi abdominale, dans le sang ou le système lymphatique ;
  • de métabolisme : consommation des nutriments pour produire de l’énergie ou construire et réparer les tissus ;
  • d’élimination des déchets.

Soins de support & nutrition - avertissEMENT

Comme tout soin de support, la nutrition et l’utilisation de plantes constituent des sujets complexes, aux multiples facteurs et interactions possibles, nécessitant l’accompagnement par des experts.
Variabilité
Tout individu réagit de manière unique à une intervention, qu’il s’agisse de l’absorption d’une substance, de la pratique d’une activité, d’une manipulation….

Les effets des nutriments peuvent ainsi varier d’une personne à l’autre, voire d’un moment à l’autre.
Compatibilité
Une intervention, médicamenteuse ou non, peut entrer en conflit avec d’autres traitements ou des conditions médicales particulières.
Besoin d’expertise
Aussi est-il important de consulter un professionnel pour une prise en charge nutritionnelle satisfaisante.
Seuls ces professionnels ont en effet les compétences nécessaires pour identifier base et compléments nutritionnels par rapport à une situation donnée et les adapter dans le temps en fonction de l’évolution de l’état de l’individu.
Médecin nutritionniste
Il intervient dans le diagnostic et le traitement de troubles nutritionnels (obésité, diabète…), par des médicaments et l’équilibre nutritionnel.
Diététicien
Professionnel de santé non médecin, il n’utilise pas de médicaments et s’appuie sur la seule nutrition (régime ou rééquilibrage alimentaire) pour traiter les problèmes de santé.
Phytothérapeute
Professionnels de santé, il utilise les plantes médicinales pour traiter les maladies et les affections.
Naturopathe
Il utilise différentes techniques naturelles dans une approche holistique : nutrition, phytothérapie, aromathérapie, exercice physique.
Cette page donne donc les grandes lignes seulement de la nutrition, sensibilisant à son importance reconnue en santé publique.

Quels bénéfices de la nutrition pour certains symptômes ?

Dénutrition

La dénutrition est un état où le corps ne reçoit pas une quantité suffisante de nutriments essentiels pour fonctionner de manière optimale.

Elle peut avoir plusieurs origines : alimentation insuffisante (quantité et/ou qualité), d’une mauvaise absorption des nutriments, maladies chroniques…

Elle peut par ailleurs entraîner plusieurs conséquences : affaiblissement du système immunitaire, perte de poids, une diminution de la masse musculaire, fatigue sévère, troubles cognitifs. Jusqu’à mettre en danger la vie.

L’élaboration d’un plan nutritionnel adapté à la situation des patients dénutris vient soigner cette altération.

Allergies et intolérances alimentaires

La consommation d’un aliment déclencheur peut provoquer des troubles. Dans le cas d’une allergie, le système immunitaire intervient, en produisant des anticorps contre la substance. En cas d’intolérance, c’est la digestion de l’aliment qui pose problème, en raison d’un déficit en enzymes digestives.

Les symptômesvariables selon les individus, peuvent toucher différents organes (peau, systèmes digestif, cardiaque ou respiratoire…).

Identifier les déclencheurs et adapter son alimentation pour les éviter en trouvant des alternatives nutritionnellement équilibrées fait disparaître ces symptômes.

Stress et anxiété

La nutrition a un impact sur le stress et l’anxiété. Une alimentation saine et équilibrée peut aider à les réduire, alors qu’une alimentation malsaine risque de les aggraver.

Certains nutriments naturellement présents dans certains aliments sont reconnus pour leur rôle positif dans la réduction du stress et de l’anxiété. Acides gras oméga-3, vitamines B6 et C, magnésium.

Certaines plantes, comme la camomille, la valériane ou la passiflore, ont également montré leurs effets relaxants. La rhodiole, plante adaptogène, aide l’organisme à s’adapter au stress.

Troubles digestifs

Le système digestif gère la transformation des aliments en nutriments exploitables par le corps. Les différents organes qui le composent, comme l’intestin grêle ou le gros intestin, s’avèrent donc particulièrement sensibles aux produits absorbés.

En cas de trouble digestif, adapter son régime alimentaire en y ajoutant si besoin des compléments nutritionnels (plantes, minéraux…) constitue donc un traitement essentiel.

Les fibres sont notamment importantes pour la digestion. Les antioxydants, quant à eux, aident à protéger les cellules, y compris du système digestif, contre les dommages.

Les probiotiques, bactéries bénéfiques qui vivent dans l’intestin, contribuent au maintien d’un équilibre sain de la flore intestinale. Elles peuvent donc aider à soulager les symptômes de certains troubles digestifs, tels que la diarrhée, les ballonnements et les gaz. Le yogourt, le kéfir, les légumes fermentés et les compléments alimentaires pourront les apporter.

La sélection des autres nutriments à privilégier dépendra par ailleurs des troubles constatés.

Certaines plantes, comme la menthe poivrée, la camomille, le gingembre, le curcuma, la réglisse, sont d’autre part connues pour différents effets, anti-inflammatoires par exemple, pouvant soulager les problèmes digestifs.

Affaiblissement du système immunitaire

La bonne santé du système immunitaire commence avec celle du système digestif.

Fibres et antioxydants sont donc également recommandés pour le système immunitaire.

D’autres éléments ont d’autre part un rôle majeur dans le système immunitaire :

  • vitamines,
  • minéraux, notamment le fer important pour le transport de l’oxygène dans le corps,
  • protéines, utilisées dans la production des cellules immunitaires.

Des plantes comme l’échinacée, le ginseng et le curmuma, ou des condiments tels l’ail, peuvent également favoriser le rétablissement du système immunitaire.

Problèmes de sommeil

Les nutriments et plantes qui agissent contre le stress et l’anxiété auront également un impact positif sur le sommeil.

A travers leur rôle dans d’autres fonctions, d’autres éléments peuvent également aider le sommeil :

  • les fibres, en contribuant à réguler la glycémie ;
  • les protéines, qui interviennent dans la régulation des hormones du sommeil ;
  • les graisses saines,
  • la mélatonine, hormone naturellement sécrétée par l’organisme pour réguler le cycle circadien (cycle naturel du sommeil et de l’éveil).

Gestion de la douleur

Nutrition et plantes peuvent notamment contribuer à réduire l’inflammation, un des facteurs de la douleur :

  • fibres, antioxydants et graisses saines ;
  • curcuma, gingembre et harpagophytum, qui ont également des propriétés analgésiques.

Les protéines jouent d’autre part un rôle essentiel pour la réparation des tissus, y compris ceux endommagés par la douleur.

Quels bénéfices de la nutrition dans les maladies ?

Cancer

Le cancer et les traitements mis en place pour le soigner entraînent de nombreux effets indésirables. Non soulagés, ces effets empêchent la mise en place des conditions les plus favorables pour une guérison rapide.

Les améliorer permet en revanche de renforcer les capacités du corps et de l’esprit à combattre la maladie et accepter des traitements agressifs.

En mobilisant la nutrition et les plantes comme soins de support, on peut ainsi contribuer à traiter :

  • la dénutrition et la perte d’appétit, pour maintenir un poids de résistance ;
  • les troubles digestifs tels que nausées, vomissements et diarrhées ;
  • la reconstruction des parties de l’organisme détruites par les traitements médicaux.

Insuffisance rénale

La nutrition joue un rôle crucial en tant que soins de support dans l’insuffisance rénale. Elle permet en effet de limiter la charge sur les reins et de maintenir un équilibre adéquat des nutriments tout en réduisant l’accumulation de déchets nocifs dans le sang.

Un programme nutritionnel adapté va porter notamment sur la consommation de :

    • protéines, dont la digestion produit des déchets azotés difficilement éliminés par des reins défaillants ;
    • sodium (sel), que les reins n’arrivent pas à éliminer, ce qui provoque rétention d’eau et augmentation de la pression artérielle ;
    • potassium et phosphore, à réduire ;
    • l’eau, en évitant la surcharge hydrique.

Ce programme dépend des traitements suivis par les patients. Les proportions des nutriments « à risque » varieront ainsi entre une personne dialysée et une personne greffée (ou sans traitement).

Dans tous les cas, l’alimentation devra apporter un nombre de calories suffisant ainsi que les nutriments essentiels pour éviter les risques courants dans l’insuffisance rénale : dénutrition, perte de masse musculaire, constipation… 

Certaines plantes ont d’autre part des propriétés bénéfiques pour les reins, par exemple le pissenlit, la bardane, le thé vert et le gingembre. Elles peuvent ainsi aider à traiter les symptômes de l’insuffisance rénale, à ralentir la progression de la maladie et à améliorer la qualité de vie. 

Diabète

Le contrôle du diabète de type 1 ou 2 passe par une alimentation équilibrée, qui constitue un pilier essentiel du traitement. Les choix alimentaires ont en effet un impact direct sur la glycémie (taux de sucre dans le sang), l’insuline et la santé générale des personnes atteintes de diabète.

La nutrition fait donc partie des soins de support majeurs dans le diabète. Elle aide en effet à réguler la glycémie, à maintenir un poids santé et à réduire les risques de complications associées au diabète, tout en contribuant à une meilleure qualité de vie.

Un programme nutritionnel adapté va porter notamment sur la consommation de :

  • sucre et glucides, en termes de quantité et de qualité (à index glycémique plus bas) ;
  • lipides, en privilégiant les graisses insaturées pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires, accrus chez les personnes diabétiques ;
  • protéines qui contribuent à réguler la glycémie et à maintenir la satiété ;
  • fibres, qui ralentissent l’absorption des glucides ;
  • vitamines et minéraux pouvant améliorer la sensibilité à l’insuline.

Ce programme tiendra par ailleurs compte des spécificités de l’individu, chacun réagissant différemment aux aliments. Il prévoira d’autre part la répartition des repas tout au long de la journée (sans en sauter), également important pour la stabilité de la glycémie .

Enfin, certaines plantes, telles que le curcuma, le gingembre, le fenugrec et l’ortie, ont des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Elles peuvent ainsi aider à améliorer la santé métabolique et à réduire le risque de complications du diabète.

Endométriose & Inflammation chronique

1/ La nutrition peut tout d’abord jouer un rôle positif dans l’inflammation chronique, une des facettes importantes de l’endométriose.

Un régime alimentaire riche en anti-inflammatoires et anti-oxydants et pauvre en nutriments pro-inflammatoires (consommation d’alcool limitée par exemple), aide ainsi à la moduler. Il peut se compléter par des produits à base de plantes possédant également des propriétés anti-inflammatoires.

2/ La nutrition est d’autre part un des soins de support dans les troubles digestifs, souvent associés à l’endométriose. Elle peut en effet améliorer la digestion. Une alimentation riche en fibres et une bonne hydratation notamment peuvent contribuer à réduire ballonnements, gaz et constipation. 

3/ L’endométriose peut par ailleurs entraîner une perte de nutriments (minéraux et vitamines notamment), par l’inflammation et les saignements. Il faut donc augmenter leur apport, à travers l’alimentation et les compléments en nutriments.

4/ Certains aliments peuvent d’autre part influencer les niveaux d’hormones. Opter pour des sources de protéines maigres, des aliments riches en fibres, et limiter la consommation de viandes rouges et d’aliments transformés peut aider à maintenir un équilibre hormonal.

5/ L’endométriose génère souvent des douleurs, qu’une certaine alimentation peut atténuer. Par exemple, les aliments riches en magnésium (épinards, graines de citrouille, amandes) contribuent à atténuer les crampes. Des plantes aux propriétés analgésiques peuvent également les compléter. 

6/ Pour certaines personnes enfin, des aliments spécifiques peuvent aggraver les symptômes. Garder un journal alimentaire peut aider à identifier ces déclencheurs individuels, afin de les éviter.

Sénescence

Le vieillissement naturel s’accompagne d’un certain nombre de changements au niveau de l’organisme :

  • des systèmes moins performants (immunitaire, cardiovasculaire),
  • des organes qui se dégradent (os, muscles, cerveau, rein, peau),
  • une inflammation qui s’installe,
  • des risques accrus de maladies, cardiovasculaires notamment (accident vasculaire cérébral…),
  • des besoins caloriques réduits,
  • une sensation de soif diminuée.

Les apports nutritionnels doivent donc évoluer en fonction de ces nouveaux besoins. Ils doivent couvrir les nutriments essentiels, pour éviter la dénutrition,  sans concourir à un excès de poids qui augmente le risque de maladies.

Parmi les soins de support essentiels dans la sénescence, la nutrition devra ainsi apporter les vitamines, minéraux, anti-oxydants, protéines et fibres. Par l’élaboration d’un régime alimentaire anti-inflammatoire, supplémenté en compléments et associé à une bonne hydratation,

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